Le Laboratoire Eau, Environnement et Systèmes Urbains LEESU est un laboratoire commun de l’École des Ponts ParisTech, l’Université Paris-Est Créteil etAgroParisTech (UMR MA 102).
L’objet de recherche du LEESU est fondamentalement l’eau urbaine, sous différents points de vue :
- physique et hydrologique avec l’étude du cycle des eaux pluviales : précipitations, ruissellement, écoulements ;
- biogéochimique avec l’étude des sources et devenir des contaminants chimiques et microbiologiques sur les bassins versants urbains et leur impact sur le milieu récepteur ;
- socio-technique avec l’étude des politiques et des usages de l’eau et de leurs évolutions en milieux urbain.
Ces différents points de vue sont évidemment connectés les uns aux autres, et c’est une force du LEESU d’avoir réussi à rassembler dans une même dynamique des chercheurs dans ces différentes thématiques de recherche et d’avoir créé les conditions pour favoriser le développement d’une recherche non seulement multi- mais inter-disciplinaire, ce qui est incontournable pour développer une recherche en environnement pertinente.
Le LEESU développe une recherche finalisée et impliquée. Ses travaux de recherche sont en prise avec des questions sociétales, majoritairement en liaison aujourd’hui avec la mise en place de politiques de développement durable et leurs déclinaisons dans le secteur de l’eau. Ces politiques sont aussi largement influencées par l’adaptation au changement climatique. Dans cette double optique, le LEESU ancre ses activités au sein de partenariats opérationnels étroits et de longue durée avec les collectivités territoriales de la région parisienne et avec des grands industriels du monde de l’eau.
Le LEESU participe au LABEX Futurs urbains de l’Université Paris-Est : levier majeur pour valoriser les acquis de la recherche urbaine française à l’international, FUTURS URBAINS représente l’aboutissement d’une politique de site permettant le rapprochement de forces de recherche de taille mondiale sur la ville et l’environnement urbain.
Pour mener ses activités de recherche, le LEESU s’est structuré en quatre axes, non disjoints, quelques chercheurs et enseignants chercheurs étant membres de plusieurs axes :
- Hydrométéorologie et complexité (HM&Co). Cet axe s’intéresse à l’analyse multiéchelle des processus hydrométéorologiques, par l’observation et la modélisation et au développement d’outils opérationnels d’optimisation de la gestion des eaux de ruissellement en milieu urbain.
- Sources et flux de contaminants sur les bassins versants urbains. Cet axe est focalisé sur l’analyse des sources et du devenir, et leur modélisation, de certains contaminants émergents et/ou prioritaires, chimiques ou microbiologiques, en liaison avec les matériaux utilisés dans les bassins versants urbains et des activités domestiques et industrielles qui s’y déroulent. Le rôle des structures de gestion des eaux de ruissellement, en particulier des techniques alternatives de l’échelle du bâtiment à l’échelle du bassin versant- sur la dynamique des polluants est aussi investigué.
- Fonctionnement des milieux récepteurs anthropisés. En étroite relation avec l’axe précédent, cet axe analyse la dynamique des interactions physiques-chimiques-biologiques dans les milieux récepteurs et s’intéresse à la biodisponibilité des contaminants chimiques, aux facteurs physico-chimiques qui expliquent la dynamique et la distribution des pathogènes d’origine hydrique et à l’influence de l’hydrodynamique sur le fonctionnement chimique et biologique. A une échelle plus vaste que les bassins versants urbains, il recherche les différentes contributions à la contamination des milieux récepteurs.
- Acteurs et processus décisionnels dans la gestion des eaux urbaines. Cet axe, dans une approche Sciences humaines et sociales (SHS) s’intéresse à la manière dont les connaissances scientifiques dans le domaine de l’eau amènent à modifier l’aménagement urbain, la gestion de l’eau dans la ville et la perception de l’eau par le citoyen, et réciproquement comment les politiques publiques liées à la gestion de l’eau, amènent à de nouvelles interrogations scientifiques.