Créée le 16 novembre 1945, l’UNESCO est une organisation spécialisée des Nations Unies qui a pour vocation première de contribuer à la paix et à la sécurité dans le monde en préservant les droits de l’homme et les libertés fondamentales sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion que la charte des Nations Unies reconnaît à tous les peuples.
L’UNESCO, qui se compose de 195 États-membres et 9 États membres associés, œuvre dans le domaine de l’environnement à l’échelon mondial dans les domaines des sciences de l’environnement et de l’éducation relative à l’environnement, en s’atachant plus particulièrement à la promotion de la coopération entre les états membres de l’organisation. Les programmes de l’UNESCO contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable défnis dans l’Agenda 2030 adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015.
Les services qui intéressent essentiellement le domaine de l’environnement au sein de l’UNESCO sont le Secteur des Sciences Exactes et Naturelles, et l’Ofce de la Commission Océanographique Intergouvernementale. L’unité qui s’occupe du projet relatif à l’éducation et à l’information en matière d’environnement et de développement durable est aussi compétente L’UNESCO initie et dirige de nombreux programmes relatifs à l’environnement comme par exemple le programme “Man and biosphere” (M.A.B.) ou le programme hydrologique international (PHI). Le PHI est un programme intergouvernemental de coopération scientifque de l’UNESCO et concerne les ressources en eau. C’est pour les États membres un instrument qui leur permet d’améliorer leur connaissance du cycle de l’eau et par là même de mieux gérer et metre en valeur leurs ressources.
Le PHI a pour but d’améliorer les bases scientifques et technologiques sur lesquelles peuvent se fonder des méthodes de gestion rationnelle des ressources en eau respectueuses de l’environnement. Au cours de ses diférentes phases, le PHI a subi une profonde transformation : discipline unique au départ, il est devenu un programme pluridisciplinaire. Récemment, en raison de l’importance croissante de la composante sciences sociales du PHI, celui-ci peut être considéré comme un programme véritablement pluridisciplinaire, s’appuyant sur le constat que la solution des problèmes mondiaux de l’eau n’est pas uniquement d’ordre technique. La nouvelle phase du PHI succède aux objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et anticipe les nouveaux enjeux définis à la Conférence Rio + 20. Au cours de sa huitième phase (2014-2021), le PHI-VIII vise à améliorer la sécurité de l’eau pour répondre aux problèmes locaux, régionaux et mondiaux. Dans ce contexte, on entend par sécurité de l’eau la capacité d’une population de préserver l’accès à une eau de qualité acceptable et en quantité suffisante pour maintenir la santé des hommes et de l’écosystème en se basant sur les bassins hydrographiques, ainsi que d’assurer une protection efficace de la vie et des biens contre les risques liés à l’eau – inondations, glissements et affaissements de terrain, sécheresses.
La sécurité de l’eau est une préoccupation grandissante compte tenu de la croissance démographique, de l’expansion urbaine anarchique, des nombreux changements d’affectation des terres, de la dégradation de la qualité de l’eau, de l’impact croissant des inondations, sécheresses et autres conséquences hydrologiques des changements mondiaux. En conséquence, l’objectif global du PHI-VIII est exprimé dans son titre : « Sécurité de l’eau : réponses aux défs locaux, régionaux et mondiaux ».
La huitième phase du PHI refète une meilleure compréhension des liens et des échanges entre l’eau, l’énergie et la nourriture, dans le but d’améliorer encore la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Le rôle du comportement humain, des croyances culturelles et des atitudes à l’égard de l’eau, et la nécessité de conduire des recherches en sciences économiques et sociales pour comprendre les impacts humains de l’évolution de la disponibilité de l’eau et élaborer des outils pour pouvoir s’adapter à ces impacts, constituent des défs que le PHI-VIII devra relever.
Pour répondre aux priorités et aux besoins des États membres, le PHI-VIII est axé sur six domaines de connaissance, concrétisés par les thèmes suivants :
• Thème 1 : Les catastrophes liées à l’eau et le changement hydrologique
• Thème 2 : Les eaux souterraines dans un environnement en évolution
• Thème 3 : Faire face aux problèmes de pénurie et de qualité de l’eau
• Thème 4 : L’eau et les établissements humains du futur
• Thème 5 : L’écohydrologie, pour une harmonie au service d’un monde durable
• Thème 6 : L’éducation relative à l’eau, élément clé de la sécurité de l’eau.