Créée en 1948, cette organisation qui compte, au 1er juin 2019, 194 États membres a pour but de mettre à la disposition du plus grand nombre d’humains un niveau de santé acceptable. Elle assiste donc les gouvernements qui le souhaitent dans les domaines suivants : lute contre les épidémies, promotion de la santé de la mère et de l’enfant, recherche médicale, formation dans le domaine de la santé, problèmes de nutrition, d’habitations, problèmes sanitaires, conditions de travail, hygiène et environnement.
La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. Or, en dépit des progrès concernant l’approvisionnement en eau réalisés dans le monde pendant et depuis la “Décennie internationale de l’eau potable et de l’assainissement”, le rapport du Programme commun OMS/UNICEF de suivi de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement (JMP) intitulé Progrès en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène, mis à jour en 2017, révèle que quelque 2,1 milliards de personnes, soit 30% de la population mondiale, n’ont toujours pas accès à des services d’alimentation domestique en eau potable. 4,5 milliards de personnes, soit 60% de la population mondiale, ne disposent pas de services d’assainissement gérés en toute sécurité.
Le changement climatique, les pénuries d’eau croissantes, la croissance et l’évolution démographiques ainsi que l’urbanisation posent déjà des problèmes pour les sys- tèmes d’alimentation en eau. D’ici 2025, la moitié de la population mondiale vivra dans des régions soumises au stress hydrique. Le recyclage des eaux usées, pour récupérer des nutriments ou de l’énergie, devient une stratégie importante.
De plus en plus, les pays utilisent les eaux usées pour l’irrigation et le phénomène concerne 7 % des terres irriguées dans les pays en développement. Cette pratique peut entraîner des risques sanitaires qui doivent être pris en compte, elle présente cependant de multiples avantages permettant notamment d’augmenter la production de denrées alimentaires.
Les options pour l’obtention de l’eau de boisson et des eaux d’irrigation continueront d’évoluer et dépendront de plus en plus des eaux souterraines et de nouvelles sources d’approvisionnement, dont les eaux usées. Le changement climatique entraînera de plus grandes fluctuations dans la collecte des eaux pluviales. La gestion de l’ensemble des ressources hydriques devra être améliorée pour garantir la quantité et la qualité de l’approvisionnement.
En tant qu’autorité internationale pour la santé publique et la qualité de l’eau, l’OMS dirige les efforts mondiaux pour éviter la transmission des maladies d’origine hydrique et conseille les gouvernements en matière de réglementation et d’objectifs sanitaires.